Beaucoup d'informations circulent présentement concernant la gestion des sociétés de transport en commun, notamment en lien avec l'étude des HEC dont l'ensemble des sociétés de transport a pris connaissance hier, au même moment où elle a été rendue publique.
À l'instar de la Société de transport de Montréal (STM), le Réseau de transport de la Capitale (RTC) soutient que la méthodologie de l'étude comporte plusieurs failles.
Tout d'abord, la comparaison des réseaux dont les tailles et les réalités sont si différentes induit forcément à des conclusions erronées. À titre d'exemple, dans d'autres villes canadiennes, les réseaux de transport sont un service municipal et une grande partie des frais d'administration (ex. ressources humaines, informatiques, approvisionnement, finances, services juridiques, etc.) sont assumés par les villes et ne se retrouvent donc pas dans les rapports financiers, ce qui n'est pas le cas au RTC qui doit assumer toutes les fonctions administratives, notamment pour gérer l'administration des programmes complexes d'aide financière du gouvernement du Québec.
De manière plus précise, pour comparer les dépenses d'exploitation par km, les chercheurs ont utilisé un indicateur qui inclut les dépenses liées au service de la dette. Or, cet élément n'est pas lié à la productivité et vient biaiser la comparaison puisque tous les réseaux ne rapportent pas ces coûts de la même manière. Au RTC, si on retire cet élément ainsi que les contributions au transport adapté, le coût d'exploitation par kilomètre passe de 8,09 $ à 6,97 $ (en 2019).
Également, il nous apparait important d'introduire une notion qui considère l'utilisation des services pour mesurer la performance du RTC, soit le coût par déplacement. Celui-ci se traduit favorablement, encore une fois excluant le service de la dette et la contribution au transport adapté. Il se situe donc à 4,01 $ et non à 4,66 $ comme le stipule l'étude.
Le RTC déposera prochainement son budget de fonctionnement 2024, un budget équilibré qui démontre clairement les optimisations mises en place et l'efficience de notre société de transport en commun. Nous participerons également à l'exercice d'audit de performance annoncé par le ministère des Transports et de la Mobilité durable.